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San La Muerte
avec son look caricatural, tout droit sorti d'un pathétique film d'épouvante, cette Grande Faucheuse des bas-côtés incite davantage à la rigolade qu'à la dévotion. Pourtant, il serait fâcheux de s'y méprendre – car ce Santito-ci n'a rien d'un saint, et il vous fera passer l'envie de ricaner d'un coup de mauvais sort !
Découvrez nos 14 photos prises sur la période 2008-2015
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photo 1/14 – Sanctuaire près du village de Mariano Loza (nationale 119, Corrientes) : la nef principale
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photo 2/14 – Sanctuaire de Mariano Loza : San La Muerte peinard ; notez le crucifix au fond
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photo 3/14 – Sanctuaire de Mariano Loza : San La Muerte très gothique, et à ses côtés Gauchito Gil
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photo 4/14 – Sanctuaire de Mariano Loza : San La Muerte patron des guitaristes ?
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photo 5/14 – Sanctuaire de Mariano Loza : bal populaire sur un air de chamamé
San La Muerte (également dénommé Señor de la Buena Muerte, Señor de la Paciencia, San Esqueleto, Ayucaba, Señor que Todo lo Puede, El Santito, etc.) est une divinité très populaire dans le Noreste argentin (Corrientes, Misiones, Chaco, Formosa, jusqu'à l'est de Salta), au Paraguay, ainsi que dans le sud du Brésil.
Son origine remonte à la pratique de la vénération des os des défunts, prisée par certaines tribus Guaraní. Avec l'arrivée des Jésuites, et l'évangélisation qui s'en suivit, ce culte funèbre se convertit peu à peu en la dévotion que l'on connaît aujourd'hui, celle d'un saint (non reconnu par l'Église Catholique) ayant l'aspect traditionnel de la Grande Faucheuse : corps de squelette enveloppée dans une large houppelande noire à capuche, brandissant la faux.
A l'instar des autres cultes populaires en vigueur en Argentine, on invoque San La Muerte pour obtenir sa protection, on lui édifie de petits sanctuaires en bord de route et on affuble son auto ou sa propre personne de toute une panoplie d'amulettes. Mais son originalité tient à ce qu'on peut également solliciter ses services pour causer des torts à ses ennemis –c'est bon à savoir.
La pratique des messes noires, tenues chez soi en compagnie de coreligionnaires, est également une particularité notable. A ce sujet, les grands sanctuaires nationaux de San la Muerte ne sont pas de sympathiques foires comme peuvent l'être ceux de la Difunta Correa à Vallecito ou de son compère correntin Gauchito Gil à Mercedes ; ce sont toujours des propriétés privées (ferme, maison, voire appartement), qui accueillent les participants le temps d'une cérémonie, ou d'une visite plus intime sur réservation – une chapelle estampillée San La Muerte se dresse parfois dans la cour.
Les sanctuaires connus les plus fréquentés sont les suivants :
Mariano Loza : Province de Corrientes, Nationale 119, 20km au sud de Mercedes ; c'est là que les premières photos de ce diaporama ont été prises
Empedrado : Province de Corrientes, Nationale 12, km982, à 5km au nord de la ville d'Empedrado
Avellaneda : dans le Gran Buenos Aires – adresse : De La Peña 1505
Victoria : dans le Gran Buenos Aires également – adresse : Kennedy 2036, Victoria, San Fernando
Il y en a bien d'autres, et leur nombre va en augmentant. La province du Chaco est particulièrement bien achalandée : Resistencia, Roque Saenz Peña, deux à Barranqueras.
Généralement, la date du 13 août est retenue comme la fête annuelle de San La Muerte. Pour ces occasions, on exhibe une statue du Saint et on la bringuebale en procession dans la cour de la ferme ou dans les ruelles du quartier, sous le regard interloqué des voisins – le culte de San La Muerte demeure assez méconnu pour le commun des Argentins...
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