Sierras Pampeanas Orientales, El Aconquija
quel dieu bâtit ce titanesque mastaba, qui oppose sa silhouette brutale au vaste chaco ? Nul ne le sait. Mais en dépit des barbelés de selva qui en garnissent le pourtour oriental, le trésor qu'Il y entreposa naguère, cette fabuleuse Rose de l'Inca, n'a pu résister aux pilleurs de sarcophages...
Quelques précisions
Vu du ciel, le Système de l'Aconquija ressemble un peu à une patte de poule qui serait amputée de deux doigts... Il y a d'abord, au nord, le tarse, qui s'étend entre les Cumbres Calchaquíes (
Tafí del Valle) et le Valle de las Estancias (Tucumán) – plus au nord ce sont les Cumbres de Santa Bárbara qui appartiennent à la
Cordillère Orientale.
Ensuite, l'ergot, un peu atrophié, se démarque à hauteur d'Andalgalá (Catamarca), formant une ronde protubérance à l'ouest : ce sont les Nevados del Aconquija, où se trouvent les plus hauts sommets de la chaîne (Cerro el Bolsón, 5552m ; Nevado del Candado, 5453m).
Plus au sud, légèrement arqués et bombant vers l'est, voici les deux doigts de la Sierra de Ambato (cordon occidental) et de la Sierra de Ancasti (cordon oriental), entre lesquels la Sierra de Graciana forme un troisième doigt très atrophié.
Dans son ensemble, le massif est largement pelé, excepté sur tout le flanc oriental qui est couvert par la portion la plus australe des luxuriantes
Yungas.
Extension : du nord au sud, environ 270 kilomètres ; d'ouest en est, une soixantaine de kilomètres.
Comment y aller ?
Le profil le plus imposant de l'Aconquija s'offre depuis Andalgalá (Catamarca) ou depuis la vallée de Tucumán (Nationale 38). Dans le premier cas, on se trouve au pied des Nevados del Aconquija, qui renferment les plus hauts sommets. Dans le second cas, on a une vue très large sur le flanc oriental, particulièrement abrupt et verdoyant. Depuis la
Ruta40, on découvre le versant occidental, peut-être moins frappant.
La meilleure façon d'apprécier le massif est évidemment de le franchir. Si les Sierras de Ambato et Ancasti, au sud, fourmillent de pistes et de routes asphaltées, en revanche les Nevados et la Sierra del Aconquija, au nord, n'offrent que deux alternatives : le
Camino a los Valles, entre
Quilmes et San Miguel de Tucumán, une route entièrement asphaltée qui a le mérite (?) de ne pas être trop longue ; ou alors l'interminable enchaînement des cuestas de
Capillitas,
Chilca et
Clavillo, qui desservent en cours de route Andalgalá puis le Valle de las Estancias – un parcours du combattant sans difficulté majeure autre que la vigilance dans les innombrables virages ; splendide !
A pied, de nombreuses randonnées sont à votre disposition, que ce soit au départ de
Tafí del Valle, du Valle de Las Estancias, ou dans le secteur de la Sierra de Ambato (Rodeo). L'un des treks les plus intéressants est sans conteste celui qui traverse le Parc National Los Alisos (Tucumán) des Yungas jusqu'aux ruines de la Ciudacita, à 4400m (voir le site de l'agence
Aüka).
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