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Drapeau – Córdoba
Córdoba

l'accent gouailleur mais la réputation studieuse, “la Docte” a de quoi justifier les bouffées d'orgueil dont Buenos Aires l'accuse volontiers : son patrimoine jésuite classé, sa renommée universitaire internationale, sa sierra au microclimat idyllique sont autant d'atouts qui la rendent irrémédiablement attachante !

Région : PampaArgentine – région Pampa

Population : 3061611 hab. – Superficie : 165321 km²

Capitale (population) : Córdoba (1267774 hab.)

Climat : aux marges occidentales du climat pampeano tempéré, l'humidité y est moindre, les hivers sont plus doux (mais il peut neiger sur les Sierras), les étés plus brûlants mais moins moites ; un climat méditerranéen en somme.

Quelques précisions

Une particularité de Córdoba est son parler régional à l'accent gouailleur ; nous vous invitons à en découvrir les principes dans la section Langue de notre Guide de Voyage.
On qualifie souvent la Province de Córdoba de “méditerranéenne”, un épithète qui ne doit rien aux bienfaits de son climat (effectivement semblable à celui dont jouissent les rives de la Méditerranée) ; l'adjectif “mediterraneo” (méditerranéen) doit s'entendre dans le sens étymologique du terme : « au milieu des terres », sous-entendu « que ne bordent aucune mer ni aucun océan ». Même si plusieurs provinces argentines sont dans ce cas de figure (San Luis, Chaco, Formosa, Santiago del Estero, etc.), c'est à celle de Córdoba que l'on aime réserver ce qualificatif. Le Paraguay est aussi communément appelé “país mediterraneo”.

Ce que nous avons visité

Trek & Cie.

La Quebrada del Malambo : dans le cordon le plus acéré des Sierras de Córdoba, les Altas Cumbres, l'érosion a forgé de vertigineuses gorges où viennent nicher vautours, condors et autres piafs de moindre envergure. Mieux vaut la compagnie d'un guide aguerri pour ne pas s'égarer dans les multiples recoins de la Pampa de Achala !

Cerro Uritorco : point culminant de la Sierra Chica de Córdoba, l'Uritorco draine jusqu'à son sommet des hordes d'ufologues et d'illuminés divers et variés, attirés par des récits d'apparition extraterrestre et les fluides énergisants prodigués par son sommet –plus prosaïquement, il offre un joli brin de panorama sur le Valle de Punilla.

Cerro La Cruz (Los Gigantes) : c'est une “Croix” qui se mérite, et pour l'atteindre il faudra emprunter une cheminée fort abrupte, un véritable calvaire diront certains ; mais le panorama qui s'offre au sommet de ce piton rocheux est une belle rédemption. Les moins téméraires n'en savoureront pas moins le charme du chaos environnant, fort apprécié des oiseaux.

Archéologie

Cerro Colorado : dans les derniers reliefs septentrionaux de la Sierra de Córdoba se déroule en une émouvante bande dessinée de pictogrammes l'Histoire des peuples autochtones de la région, un âge d'or interrompu sous les yeux du lecteur par la brutale invasion espagnole.

Ongamira : hauts-lieux de la résistance et du sacrifice indigène face aux envahisseurs espagnols, ces blocs granitiques conservent le souvenir du suicide collectif auquel durent se résoudre les ultimes défenseurs du nord de Córdoba. Ce n'est pas une raison pour bouder la fluette rambarde d'accès...

Cuestas

Les Tunnels de Chancaní : cette rustique succession de tunnels constitue l'attraction phare des confins occidentaux de la Province de Córdoba, et l'on pourra y croiser (sinon emplafonner) d'intrépides busetas lancées à plein gaz dans les virages en épingle... Ne vous laissez pas trop distraire par le splendide panorama sur les llanos infinis du chaco.

Los Puentes Colgantes : de curieuses ziggourats miniatures sont plantées là, au beau milieu des blocs de granite qui lacèrent le flanc des Altas Cumbres, et de vétustes tabliers aux planches disjointes grincent entre les chétifs pylônes – ce chapelet de ponts-suspendus fut jadis un prodige d'ingénierie. Un miracle... qu'il soit encore debout.

H2O

Salinas Grandes de Córdobaaperçu

Temples

Églises des sierras cordobaises : en marge des carrefours touristiques rebattus, les vallées agrestes de l'ouest de Córdoba juxtaposent terroirs ruraux paupérisés et domaines seigneuriaux en déshérence, dont pas un qui ne possède sa chapelle, son oratoire ou sa modeste paroisse dominicale. Égrenons ce chapelet de temples fantomatiques.

Cathédrale de Córdoba : sa construction s'est étalée sur deux siècles, et son style bigarré s'en ressent, qui empile des tours aux volutes baroques et aux archanges médiévaux sur un porche résolument classique, tandis qu'un dôme indéfinissable trône pompeusement sur le tout. Un badigeon saumon homogénéise ce cadavre exquis architectural.

Manzana et Estancias jésuites de Córdoba : c'est l'épicentre de l'implantation jésuite dans le Río de la Plata ; ici, nul esprit missionnaire comme en territoire guarani, mais un véritable consortium d'estancias rurales assorti d'une manzana citadine, pôle universitaire majeur de la Colonie.

Église de la Compagnie de Jésus : avec son austère façade en pierres apparentes mal équarries, ce temple trapu aux proportions banales, édifié dans un recoin de la Manzana jésuite de Córdoba, ne paye pas vraiment de mine. Mais il cache bien son jeu – à l'intérieur, le ciel est de fleurs et d'or, et le retable invite moins à la dévotion qu'à la tentation...

Musées

Musée Rocsen : sorti tout droit des élucubrations mégalomaniaques d'un Français établi dans la vallée cordobaise de Traslasierra, cet endroit indéfinissable est tout à la fois musée, vide-grenier, temple et droguerie, et prétend englober à peu près tous les champs de la connaissance humaine. Une caverne qui vous laissera baba.

Musée Atahualpa Yupanqui : l'une des plus fameuses voix (et guitares !) du folklore argentin, criollo par excellence, indigéniste notoire et humaniste cosmopolite, chantre de la Liberté et des indécrottables vicissitudes humaines – quel sanctuaire plus majestueux que le Cerro Colorado pouvait veiller sur les cendres de Don Atahualpa ?

Musée Che Guevara : le prestige d'Ernesto Guevara est bien vivace en Argentine, dont l'idiomatique « che » lui est resté comme un surnom, aujourd'hui érigé en une sorte de griffe publicitaire de l'anticapitalisme. Le principal musée qui lui est consacré se trouve à Alta Gracia, où il passa plusieurs années de son enfance.

Fort La Carlotaaperçu

Grand Hôtel Vienaaperçu

Parcours

Camino Realaperçu

Dévotions

Rodrigo, le Poulain de Córdoba : le roi du cuarteto, chanteur précoce, charismatique et carrément beau gosse, avait tout pour plaire ; sauf peut-être son addiction à la Quilmes... Cruelle ironie, c'est à proximité de la fameuse brasserie de bière nationale qu'il rejoignit son alter-ego féminin, Gilda, sur la liste des martyrs de la cumbia.

Réserves

Pampa de Achala : sous ses dehors austères de plateau pelé battu par les vents et cuirassé d'affleurements granitiques, où les arbres ont les symptômes morbides de la lèpre, cette pampa d'altitude recèle une inestimable richesse : l'eau, qui sourd de mille sources et dévale de luxuriantes quebradas – pour le plus grand bonheur des industriels d'en-bas.

Condorito : dans ce vaste amphithéâtre de granite tendu de drapés moussus, les loges sont occupées par le gratin des oiseaux de ce monde, qui ne trouvent rien de mieux à faire que d'y couver leur progéniture ; et bientôt les petits condors joueront les filles de l'air entre cour et jardin, sous les piaillements des passereaux du parterre.

Los Terrones : pour ceux qui aiment deviner des formes matérielles aux nuages, ce labyrinthe de blocs granitiques exercera pareillement votre imagination, tant il est vrai qu'en cherchant bien on finit par voir animaux, profils anthropomorphes et objets de la vie courante dans ces totems mal dégrossis par l'érosion.

Mar Chiquita (de Ansenuza)aperçu

Vallées

Valle de Traslasierra : jadis préservé de la déferlante estivale par le rempart des Altas Cumbres, dont le franchissement requérait plusieurs heures, cet “Outre-mont” cordobais est désormais accessible par un ruban de flambant asphalte, et les cabañas prolifèrent vertigineusement autour des balnearios bondés. Le charme des grandes vacances.

Valle de Punilla : la plus aisément accessible des trois vallées cordobaises, elle pâtit d'un engorgement saisonnier endémique qui convertit vos vacances en une succession d'embouteillages, de files d'attente et de bains de foule, à moins de gagner comme nous les hauteurs de la Sierra Chica – voici donc un aperçu... de loin.

Valle de Calamuchita : c'est sans doute la vallée la plus exotique des Sierras de Córdoba, du moins pour le touriste argentin qui s'ébaubira parmi les pins alpins d'importation, s'extasiera devant les balustrades bavaroises et se pâmera en dégustant choucroute, apfelstrudel et goulash. Bienvenue dans la Petite Allemagne.

Villes

Villa Tulumba : certes, ici et là la peinture s'écaille et les façades antiques émiettent leurs coloris pimpants sur les trottoirs vétustes ; mais, vous l'aurez compris, c'est bel et bien le charme de l'ancien, de l'authentique et du confidentiel qui vous attend dans ce patelin archétypique de l'Interior, encore épargné par le vautourisme – vivant encore.

La Cumbrecita : pins européens d'importation et gros chalets dont les balcons vomissent des cataractes de géraniums : la “Petite Allemagne” a de quoi repaître la fringale d'exotisme des Argentins, privés de voyages outre-atlantiques depuis la fin de “La Parité”. Au sens propre, apfelstrudel et forêt noire ne sont pas moins bourratifs.

Ischilín : un algarrobo lugubre et historique épouvante le terrain vague poussiéreux qui tient lieu de Plaza San Martín ; une église insolite, une école patriotique, deux-trois bâtisses reconverties en hospedajes touristiques ou ébauches muséologiques d'un âge d'or perdu baillent aux corneilles. Engouffrez-vous dans cette brèche spatio-temporelle.

Córdoba : campée sur son patrimoine religieux et son aura universitaire, la capitale de l'Interior toise l'arrogante Buenos Aires avec le dédain que peuvent avoir les lettrés pour des boutiquiers. La Docta, comme on la surnomme, n'a pourtant pas l'envergure de sa rivale – mais elle dégage un qué sé io qui envoûte définitivement ceux qui la fréquentent.

Géographie et thématiques culturelles

Écosystèmes

Chaco Serrano : avec les premiers reliefs qui surgissent sur ses confins occidentaux, le Gran Chaco profite de la soudaine abondance (toute relative) d'eau pour développer une végétation moins épineuse, dont se détachent les grandes silhouettes ébouriffées des carandays – il devient même agréable de s'y promener !

Espinal : à mesure que l'on gagne les confins méridionaux du chaco, l'influence du climat tempéré se ressent peu à peu, atténuant la température, distribuant les précipitations avec moins de parcimonie, élaguant finalement l'impénétrable : le paysage s'ouvre à de vastes portions de savane, et le soja s'engouffre dans cette brèche avec son avidité coutumière...

Pampa : c'est évidemment l'écosystème le plus fameux, que l'imaginaire mondial associe immédiatement à l'Argentine. Pourtant, faut-il rappeler que ni les ruminantes ni les gauchos ne sont des espèces autochtones ? Il ne reste guère plus aujourd'hui de l'écosystème original que de rares oasis. La faune, elle, s'est accommodée des villes et des enclos.

Chaco Seco : si l'épithète “impénétrable” lui colle à la peau, ce n'est pas tant en raison des rudes conditions climatiques (avec 45°C en été et peu d'eau, le terme approprié serait plutôt “invivable”) que de la densité des plantes xérophiles qui ont vite fait de coloniser toute ébauche de piste. Il faut être myrmécophage ou Mennonite pour y subsister !

Botanique

Tabaquillo : la tentation est grande, en effet, de dépiauter son écorce friable pour rouler un peu de tabac dans un de ces copeaux cuivrés aux propriétés opportunément ignifuges – il va sans dire que cela nuit gravement à sa santé autant qu'à la nôtre... L'espèce est en danger d'extinction – un comble pour qui résiste si bien aux flammes !

Caldén : posté en sentinelle aux avants-postes de la Patagonie, tantôt solitaire, tantôt en bataillon serré, cet arbre au profil d'éventail ébouriffé semble quadriller méthodiquement les marches méridionales du monde tempéré avant le grand no tree's land de la steppe. Veille immémoriale dans les fourrés dorés de l'espinal.

Gastronomie

Bagna Cauda : si les “fonnedioues” sont à la mode dans les villégiatures touristiques, donnant lieu à un joli florilège de grimaces au moment de passer commande, la Bagna Cauda, elle, est une fondue plus facilement prononçable et totalement dépourvue de fromage. Un savoureux héritage des Alpes frioulanes.

Industrie

Arachides : sous des aspects aussi variés qu'une soupe, un jus, une sauce, un gâteau, une coupelle entre deux pintes – sans oublier la friandise nationale qu'est le Mantecol –, la cacahouète s'invite souvent sur les tables, encore que la plus grosse partie de la production alimente les cales des navires, faisant de l'Argentine le deuxième exportateur mondial !

Ornithologie

Chiricote & Ipacaá : du barouf cacophonique qu'émet une bande de chiricotes survoltés, mêlé des couinements lugubres de leurs cousins les ipacaá, émane une polyrythmie troublante, étrangement décalée et pourtant synchrone, techno minimaliste lancinante ou partition futuriste qu'un Ligeti n'eut pas reniée. Hypnotique !

Chajá : son cri pathétique se répand d'un bout à l'autre des vastes “llanos” mésopotamiens, « chajá! chajá! », signalant l'approche d'un prédateur, « chajá! chajá! », plus sûrement photographe que jaguar, « chajá! chajá! », et la grosse poule d'eau pataude et moche s'envole à tire-d'ailes comme une baudruche échappée d'une fête foraine.

Parcours

Panamericana : de raccordements en prolongements, on ne sait plus très bien au final quel est le tracé officiel de cet axe composite qui irrigue toutes les Amériques – mais ce qui est sûr, c'est qu'après une grandiose traversée des Andes l'Argentine en constitue le laborieux épilogue, tandis que la Terre de Feu s'offre légitimement comme bouquet final.

Massifs

Sierras Pampeanas Australes, S. Chicas : c'est le premier obstacle qui, à 700 km du Río de la Plata, met enfin un terme à l'interminable pampa ; obstacle encore timide, certes, plafonnant à moins de 2.000 mètres d'altitude, mais déjà fort dépaysant pour le Portègne ! Astronomes et ufologues complètent la faune autochtone.

Sierras Pampeanas Australes, Altas Cumbres : pour franchir cette deuxième haie du saut-d'obstacle cordobais, que peu de routes se risquent à courir, la meilleure option est aérienne : ce massif escarpé est le paradis des parapentistes et autres deltaplanistes (sans parler des escaladeurs), qui disputent le ciel aux majestueux condors.

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