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Malouines

« ¡PROHIBIDO OLVIDARLAS! » – immanquablement proclamée à l'entrée et à la sortie de la moindre ville, sur les monuments aux Morts ou encore sur les pin's, cette devise rythme l'actualité politique et diplomatique depuis des décennies. Et les Malouins, dans tout ça ?

Découvrez nos 18 photos prises sur la période 2008-2016

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photo 1/18 – Monument aux Morts à Retiro (Buenos Aires)
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photo 2/18 – Monument à Río Grande (Terre de Feu), importante base arrière durant la guerre
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photo 3/18 – «Elles furent, sont et seront argentines» (Los Antiguos, Santa Cruz)
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photo 4/18 – «Interdit de les oublier. Elles ne sont pas négociables» (Córdoba)
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photo 5/18 – Campement permanent Plaza de Mayo, à Buenos Aires
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photo 6/18 – Anciens-combattants revendiquant leurs droits (Corrientes)
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photo 7/18 – «Les Malouines sont argentines», un classique de la signalisation routière
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photo 8/18 – Et on n'oublie pas, alors qu'on entre au Chili par le tunnel du Cristo Redentor (Mendoza)
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photo 9/18 – Petit musée au rez-de-chaussée du cabildo de Córdoba
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photo 10/18 – Un rien de rancœur envers le Royaume-Uni...
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photo 11/18 – Carcasse de chasseur argentin (Pebble Island, Malouines)
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photo 12/18 – Fuselage d'un avion de chasse argentin (Pebble Island, Malouines)
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photo 13/18 – Siège éjectable d'un chasseur argentin, made in England (Pebble Island, Malouines)
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photo 14/18 – Tombes argentines sur Pebble Island (Malouines)
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photo 15/18 – Monument au HMS Coventry (Pebble Island, Malouines)
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photo 16/18 – Monument aux combattants gallois de la Royal Navy (Fitzroy, Malouines)
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photo 17/18 – Monument aux marins chinois de la Royal Navy (Fitzroy, Malouines)
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photo 18/18 – Buste de Margaret Thatcher (Stanley, Malouines)

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Monument aux Morts à Retiro (Buenos Aires)
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Monument à Río Grande (Terre de Feu), importante base arrière durant la guerre
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«Elles furent, sont et seront argentines» (Los Antiguos, Santa Cruz)
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«Interdit de les oublier. Elles ne sont pas négociables» (Córdoba)
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Campement permanent Plaza de Mayo, à Buenos Aires
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Anciens-combattants revendiquant leurs droits (Corrientes)
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«Les Malouines sont argentines», un classique de la signalisation routière
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Et on n'oublie pas, alors qu'on entre au Chili par le tunnel du Cristo Redentor (Mendoza)
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Petit musée au rez-de-chaussée du cabildo de Córdoba
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Un rien de rancœur envers le Royaume-Uni...
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Carcasse de chasseur argentin (Pebble Island, Malouines)
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Fuselage d'un avion de chasse argentin (Pebble Island, Malouines)
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Siège éjectable d'un chasseur argentin, made in England (Pebble Island, Malouines)
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Localisation : toute l'Argentine, et notamment : Falklands (Malouines)British Overseas Territories

Quelques précisions

Quelques précisions s'imposent pour bien cerner cette délicate question, qui généralement ne s'invite pas dans les conversations sans engendrer un consensus unanime. Car pour les Argentins, il n'y a aucun doute possible : les Malouines (Las Malvinas), de même que les îles Sandwich et la Géorgie du Sud (ainsi qu'une belle portion d'Antarctique), furent, sont et toujours seront argentines – et le Royaume-Uni, un vil envahisseur (tous les écoliers ont à l'esprit, déjà, les deux Invasions Anglaises manquées de Buenos Aires, en 1806 et 1807). Quelle est la part de vérité, et celle de mystification, dans tout ça? Faisons brièvement le point.
Origine française
Il n'aura échappé à personne que le terme “Malouines”, transcrit tout simplement “Malvinas” en espagnol, se réfère curieusement aux habitants de Saint-Malo... Connues dès le début du XVIème siècle, ces îles froides et ventées ne furent colonisées que tardivement, au XVIIIème siècle, d'abord sporadiquement, par des phoquiers, baleiniers et commerçants malouins (d'où leur nom), qui y relâchaient – puis en 1764, le grand Bougainville entreprend une colonisation systématique des îles, et y débarque une trentaine de colons, d'origine acadienne. La petite colonie prospère comme elle peut, l'huile et le cuir des phoques ou des manchots étant la base de son activité. Stratégiquement situées sur la route du Cap Horn, les îles sont promises à un bel avenir.
Interventions anglaise et espagnole
Surprise ! Deux ans plus tard, un groupe de colons britanniques débarque à son tour sur l'archipel, et fonde son propre établissement, y proclamant la souveraineté de George III. Les deux communautés n'ont cependant pas le temps d'en venir aux mains : en 1767, la couronne d'Espagne obtient de son allié français (c'est l'époque du “Pacte de Famille” bourbonien) qu'il lui cède ces îles, situées à si faible distance de ses colonies du Río de la Plata. Les colons français sont évacués, les Espagnols implantent une simple garnison, et en 1770 ils chassent les Anglais qui se trouvaient encore dans les îles. A partir de ce moment, celles-ci ne sont quasiment plus habitées.
Dominion argentin, usurpation britannique
Survient l'indépendance des Provinces Unies du Río de la Plata, en 1816. Considérant que les reliquats de l'empire colonial espagnol dans l'Atlantique Sud lui reviennent de droit, le gouvernement argentin envoie une frégate prendre possession des îles Malouines, en 1820. Trois ans plus tard, Luis María Vernet devient le premier (et dernier) gouverneur argentin des lieux, et s'emploie principalement à disperser les baleiniers étrangers qui braconnent au large. Mais en 1833, une frégate britannique vient mettre son grain de sel – réaffirmant la souveraineté anglaise sur les “Falklands Islands”, elle en chasse manu militari le gouverneur argentin et entreprend une nouvelle colonisation de ce rude territoire austral.
Guerre des Malouines
Les choses en restent là durant près d'un siècle et demi (on ne va pas se brouiller avec le principal investisseur étranger en Argentine, qui construit des milliers de kilomètres de voie ferrée dans la pampa...), jusqu'à ce que le sort de cet archipel ingrat (entre-temps fructifié par les Kelpers, ou colons anglais) revête un soudain regain d'intérêt aux yeux de la Junte militaire qui gouverne l'Argentine depuis le coup d'État de 1976. Nous sommes alors en 1982 et la Junte accuse une nette perte de crédit aux yeux de la population (la litanie des desaparecidos commence à créer des remous dans l'opinion publique). Pour reprendre du poil de la bête, et fédérer la nation autour de ses dirigeants, rien de tel qu'une petite guerre nationaliste qui, à n'en pas douter, donnera une belle victoire patriotique. Le 2 avril 1982, l'armée argentine débarque dans l'archipel, initiant le conflit meurtrier de la Guerre des Malouines. Après une rapide occupation de la capitale, Port Stanley, aussitôt rebaptisée Puerto Argentino, les Argentins entreprennent de fortifier leurs positions, construisant fortins et tranchées. Contre toute attente (du moins celle de la Junte), le gouvernement de Margaret Thatcher réplique aussitôt et envoie sans tarder une importante flotte de guerre en direction de l'Atlantique Sud.
Nous n'allons pas détailler ici les péripéties de la guerre. Nous mentionnerons juste l'incurie du commandement militaire argentin, la supériorité écrasante des Britanniques sur mer, sur terre et dans les airs, les souffrances terribles que durent endurer les fantassins argentins, enterrés vivants dans leurs tranchées d'une autre époque, endurant le froid, la pluie, la faim. Le 14 juin 1982, à bout de souffle, les Argentins déposent les armes.
Séquelles et perspectives
L'héritage de la Guerre des Malouines pose davantage de problèmes que la question de la souveraineté. Si cette dernière ne fait aucun doute aux yeux des Argentins, même 30 ans après le conflit, tant les arguments historiques, géographiques ou géologiques abondent apparemment dans le sens de l'argentinité des Malouines, en revanche le conflit militaire déclenché par la dictature des généraux ne trouve pas une justification unanime. La grandeur de la “geste héroïque”, comme on la nomme souvent, demeure indiscutée, et le courage des soldats (jeunes conscrits pour la plupart) justement magnifié, mais leurs vaines souffrances et le gaspillage engendré par les pertes humaines et les séquelles psychologiques des survivants ne peuvent qu'être imputés à la Junte et ne saurait constituer un argument en faveur de l'annexion de l'archipel.
Le souvenir de celle-ci, aujourd'hui poursuivie pour crimes contre l'humanité, fait planer sur toute bouffée de patriotisme une ombre de suspicion – de guerre sainte, la Guerre des Malouines est devenue une guerre sale, conduite par des despotes incapables, sanguinaires et fous. Le peuple argentin se sentirait-il coupable d'avoir tant acclamé les troupes partant au front, en juin 1982 ? L'absence de reconnaissance (et de dédommagement) envers les anciens-combattants (moyenne d'âge actuelle : 50 ans) dans la vie politique actuelle tend à le supposer, comme si la question des Malouines devait redevenir une cause abstraite, pure et propre. La démocratie argentine rechigne à s'encombrer des ratés de la dictature.
Qu'importe... L'Argentine va de l'avant, et la dispute territoriale demeure ouverte. Inscrite dans la Constitution de la Nation Argentine, la récupération pacifique des îles a encore de très longues années devant elle, car les propres habitants de l'archipel ne veulent pas entendre parler d'un quelconque arrangement avec l'Argentine. Voir à ce sujet notre fiche Falklands...
A lire absolument : Malvinas, una guerra argentina de Federico Lorenz, aux éditions Sudamericana, collection “Nudos de la Historia argentina” ; une synthèse aussi brève que magistrale.
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